La FHU PREMA soutient l’étude TRANsMettre

Chaque année, la FHU PREMA soutient une étude à hauteur de 10 000 euros grâce à la dotation FHU de l’INSERM. Cette année 2021, la FHU PREMA participe au financement du fonctionnement de l’étude TRansfert trans-placentaire d’ANticorps Maternels fonctionnels anti-palustres (TRANsMettre), coordonnée par Célia Dechavanne (MERIT – IRD).

En cas de paludisme associé à la grossesse, les globules rouges infectés par le parasite Plasmodium falciparum sont séquestrés au niveau du placenta du côté maternel. Cette séquestration est à l’origine de conséquences cliniques dramatiques pour la mère et son nouveau-né. Même si le lien entre paludisme gestationnel et prématurité est très peu documenté, il est connu que le risque de donner naissance à un nouveau-né prématuré est augmenté de 3 fois si 10% des globules rouges présents dans le placenta sont parasités.

Sur le plan immunologique, il a été montré que la présence d’anticorps anti-palustres fonctionnels chez la mère diminuait risque paludisme associé à la grossesse, mais le rôle de ces anticorps dans la protection de l’enfant prématuré n’est pas établi. Le projet TRANsMettre vise à explorer le rôle des anticorps maternels fonctionnels passant la barrière placentaire dans la protection des enfants lors des premiers mois de vie avec un regard particulier sur les enfants nés prématurés.

Pour atteindre cet objectif, des nouveau-nés résidents au Bénin – pays endémique pour le paludisme – ont été suivis lors des enquêtes de Tori Bossito (545 nouveau-nés dont 10,4% sont classés « moyens prématurés ») et de PlasDCty (70 nouveau-nés).

La fonctionnalité des anticorps se mesure, au laboratoire, par leur capacité à activer les cellules immunitaires telles que les neutrophiles (Figure 1A) et les monocytes (Figure 1B). Certaines modifications de séquences (symbolisées par « * » dans la Figure 1) au niveau des anticorps et de leurs récepteurs sont connues pour réduire la fonctionnalité et seront également caractérisées dans ce projet.

Ces expériences seront réalisées au laboratoire de l’Institut de Recherche Clinique du Bénin (IRCB) et feront l’objet d’un transfert de technologie permettant la formation d’un doctorant béninois sur ces approches. Ces analyses permettront, pour la première fois, de comprendre le rôle des anticorps maternels dans la protection contre les infections palustres chez les enfants nés prématurés.